Les différentes

méthodes de lutte

aux pertes alimentaires

 

Le gaspillage alimentaire est un sujet chaud de notre époque. Rien de surprenant lorsque l’on sait que 39% des résidus alimentaires qui sont jetés sont encore comestibles et pourraient être mangés ou donnés, plutôt que jetés (Recyc-Québec 2022).

 

Si l’on fait souvent la promotion des gestes que les individus et les ménages peuvent poser pour renverser cette tendance, que peuvent faire les entreprises, les organismes, les mouvements citoyens?

 

En Montérégie, les initiatives se multiplient pour lutter contre les pertes alimentaires afin d’encourager et d’initier un système bioalimentaire territorial plus durable et circulaire.

 

Envie de mieux comprendre l’étendue et la diversité de leurs actions? De vous inspirer de celles-ci pour rejoindre le mouvement? La lecture qui suit (d’environ 3 minutes) devrait vous plaire! 👉

(Ré)emploi des surplus

 

Le réemploi alimentaire est le processus de réutilisation ou de récupération d’aliments qui seraient autrement gaspillés. Ça peut inclure des aliments qui ont atteint leur date limite de consommation, des produits qui ont été endommagés ou qui ne répondent pas aux normes de qualité pour la vente chez les détaillants.

 

Le réemploi alimentaire peut prendre plusieurs formes, telles que la redistribution d’aliments à des organismes de bienfaisance ou à des personnes dans le besoin (sous forme de produits frais ou congelés et de prêt-à-manger) ou la transformation d’aliments en produits différents (par exemple, la transformation de fruits et légumes moches en jus).

 

Dans tous les cas, on revalorise les surplus qui seraient autrement gaspillés.

 

💡 Peu importe la méthode de (ré)emploi, on peut réduire les coûts associés à la production d’aliments, réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à cette production et fournir de la nourriture à ceux et celles qui en ont besoin.

 

(Re)valorisation des surplus

 

À Sains & Saufs, on regroupe les efforts de (re)valorisation en quatre grandes familles:

 

Congélation:

 

 La congélation est une méthode courante pour conserver les aliments plus longtemps et éviter le gaspillage alimentaire. En congelant des aliments, on peut prolonger leur durée de conservation de plusieurs mois, selon le type d’aliments et les conditions de congélation.

 

Un bon exemple? Les projets Les Complices Alimentaires et Aliment-Terre, qui récupèrent les surplus de fruits et de légumes pour les congeler afin de les rendre le plus accessibles possible à la population locale à un prix solidaire.

 

Prêt-à-manger:

 

Cuisiner et apprêter les surplus est une excellente façon de prolonger la vie des aliments, tout en luttant contre l’insécurité alimentaire.

 

Un bon exemple? Le projet des Repas Réconfortants Desjardins permet de transformer la nourriture récupérée localement auprès de nombreux partenaires épiciers et commerces. Les repas cuisinés du SAC font de même, avec les surplus de Moisson Sud-Ouest et d’une épicerie locale.

 

Produits frais:

 

La (re)valorisation des produits frais peut passer par des dons aux banques alimentaires, ou toute autre forme de redistribution des surplus ou invendus à la population. Ces produits n’ont subi aucune transformation ou conditionnement (mise en emballage).

 

Un bon exemple? Tous les frigos communautaires libre-service qui permettent de redistribuer gratuitement les aliments arrivant à leur limite de vie ou de redistribuer les surplus afin d’éviter le gaspillage. C’est le cas de Végé-Go et Vot’Frigo Solidaire.

 

Les marchés mobiles comme la Caravane des cultures et L’Espace caravane à vélo permettent aussi la revalorisation des produits frais.

 

Transformation:



Le mot l’indique bien, la matière est transformée afin de lui donner une seconde vie. Au Québec, de plus en plus d’entreprises se spécialisent dans ce domaine et s’intéressent à la circularité pour réaliser des économies de coûts et une réduction des GES. 

 

Un bon exemple? L’entreprise Drasca, qui transforme les drêches de brasseries en craquelins végétaliens savoureux, à base d’ingrédients locaux et hautement nutritifs. 

 

En conclusion

 

Comme vous pouvez le voir, les modèles de réemploi (ou récupération) et de revalorisation alimentaires sont nombreux.  Peu importe la méthode de valorisation, le plus important c’est que les surplus trouvent le chemin vers des bouches à nourrir, plutôt que celui de l’enfouissement.

 

La diversité des initiatives présentes sur le territoire démontre une chose: les possibilités sont vastes quand on souhaite créer un système alimentaire plus durable!

 

Une nouvelle initiative est passée sous notre radar? Vite, faites-le-nous savoir!

 

Dans notre prochain article, nous parlerons de la provenance des surplus. D’où viennent-ils? Comment donner ses surplus? Comment contribuer à la récolte ou la transformation?

 

Restez à l’affût!

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