Revalorisation des

surplus alimentaires :

d'où proviennent-ils?

 

Le blogue de Sains & Saufs a récemment exploré les différentes méthodes de lutte aux pertes alimentaires qui existent en Montérégie. Une question demeurait toutefois: d’où proviennent les surplus alimentaires que l’on tente de sauver?

 

La lecture qui suit (d’environ 3 minutes) vous offre un tour d’horizon, en passant par le glanage, les dons et la vente de surplus 👇

Le glanage

 

Le glanage est une pratique qui consiste à ramasser les fruits ou légumes laissés au champ, au verger ou au jardin après les récoltes. Cette pratique permet de récupérer les aliments qui seraient autrement gaspillés et de les utiliser pour la consommation humaine. 

 

Le glanage peut également se faire dans les zones urbaines, où les fruits et légumes des jardins communautaires ou des arbres fruitiers des parcs peuvent être glanés.

 

Pourquoi ces aliments ne sont pas récoltés?

 

Les aliments restant dans les champs, vergers et jardins après la récolte sont souvent déclassés en raison de leur taille, leur stade de maturité ou leur apparence. En d’autres mots, ils sont considérés trop moches pour la consommation, même s’ils sont toujours parfaitement comestibles. 

 

Il arrive également que, lors d’une saison particulièrement abondante, la production ne puisse être entièrement écoulée, créant des surplus.

 

Finalement, le manque de main d’oeuvre ou de temps peut aussi être en cause. Le glanage devient donc un outil intéressant pour les producteurs et productrices qui peuvent récupérer une partie de la récolte, tout en faisant acte de générosité. 

 

En effet, règle générale, le 1/3 de la récolte est remis à l’hôte, le 1/3 à l’organisme communautaire qui organise l’activité et le 1/3 restant aux personnes bénévoles ayant participé à la cueillette.

 

Où faire du glanage en Montérégie?

 

En Montérégie, les organismes Alternative Aliment-Terre (Marieville et environs), le Collectif 21 (Boucherville) et la Moisson Maskoutaine (Saint-Hyacinthe et environs) offrent des activités de glanage auxquelles il est possible de s’inscrire.

 

Les dons 

 

Du côté des marchés, des épiceries et des entreprises de transformation, on ne parle pas de surplus, mais plutôt de produits invendus. Les banques et comptoirs alimentaires locaux reçoivent généralement ces aliments sous forme de dons, afin qu’ils soient conditionnés ou directement remis à des individus et familles dans le besoin.

 

Les surplus de jardins personnels (trop de courgettes, ça sonne familier?) peuvent aussi être donnés gracieusement à des organismes locaux. Ceux-ci sont d’ailleurs toujours à la recherche de bénévoles pour les aider à accomplir leur mission.

 

La population peut également faire des dons de produits frais dans un frigo communautaire libre-service tels que Végé-Go et Vot’Frigo Solidaire. L’organisme Sauve ta bouffe possède d’ailleurs un répertoire des frigos communautaires aux quatre coins du Québec.

 

La vente

 

Finalement, il arrive que les surplus alimentaires puissent être vendus directement à des entreprises de transformation alimentaire qui se spécialisent en économie circulaire

 

Sur le territoire montérégien, on trouve des entreprises comme Pretty Ugly qui transforme des légumes moches en salsa. Mine de rien, en 2022, 50 000 lbs de légumes ont été sauvés du gaspillage alimentaire grâce à leurs produits innovateurs.

 

En conclusion

 

La provenance des surplus alimentaires est vaste :  champs, vergers, jardins, ainsi que tout au long de la chaîne de transformation et de distribution. Afin d’éviter que ceux-ci ne soient gaspillés, de nombreuses initiatives prennent vie en Montérégie (et partout au Québec!)

 

Vous pouvez dès maintenant en apprendre davantage sur celles-ci ou passez à l’action vous aussi!

Découvrez d'autres articles

Consulter cet article
Consulter cet article
Consulter cet article