Comment rendre le

secteur alimentaire

plus circulaire

 

La circularité est un concept émergent qui fait tranquillement son chemin dans le monde agroalimentaire. Et pour cause! C’est l’un des ingrédients principaux pour assurer une plus grande sécurité alimentaire.

 

En agroalimentaire, la circularité fait référence à l’adoption de pratiques et de systèmes qui visent à réduire le gaspillage, à maximiser l’efficacité des ressources et à favoriser la durabilité dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire. 

 

Ça sonne prometteur, non?

 

L’objectif est de créer un système où les déchets sont minimisés. On réduit par le fait même le gaspillage alimentaire de la production agricole à la consommation finale.

 

Les déchets (qu’on appellera par la suite résidus organiques) des uns sont alors perçus comme les ressources des autres. 

 

Vous avez envie d’en savoir plus sur les innovations qui émergent en matière de circularité alimentaire? Lisez la suite (lecture de 3 minutes)

Par où commencer pour plus de circularité?

 

La circularité offre des gains économiques, environnementaux et sociaux qui sont intéressants. Pour assurer ces gains, il est primordial de se référer au concept des 3RV-E. Appliqué au domaine alimentaire, ce concept fait référence à la réduction à la source, au réemploi, au suprarecyclage et au compostage (recyclage).

 

Voici donc quelques aspects clés pour voir émerger plus de circularité au niveau de la production, la transformation, la distribution et la consommation alimentaire.

 

Réduction à la source: c’est le temps de repenser les modes de production et de consommation. L’optimisation des opérations, une logistique améliorée de la gestion des stocks, la diminution des intrants… voilà quelques pistes de réflexion pour limiter la production de résidus alimentaires auxquels il faudra trouver une seconde vie.

 

Réemploi: des denrées ou résidus organiques demeurent? Est-ce que ceux-ci peuvent être réutilisés dans l’alimentation humaine grâce à un programme de don, de glanage ou de revente alimentaire? Peuvent-ils être revalorisés (en produits congelés, frais, en plats cuisinés, en produits transformés)?

 

Suprarecyclage: des résidus organiques non-comestibles sont produits? Il est tout de même possible de créer de la valeur avec ceux-ci! Selon RECYC-QUÉBEC, on peut par exemple « produire un nouveau textile à partir de résidus de pommes, de commercialiser un savon produit à partir d’huile à friture ou de créer une crème exfoliante qui intègre des noyaux d’abricots broyés. » 

 

Compostage (recyclage): il est temps de retourner la matière organique au sol, afin de fermer la boucle de circularité et d’en initier une nouvelle. Le compostage devient alors une façon de recycler les résidus en fertilisant organique. La production de biogaz par un procédé de biométhanisation est également l’un des découchés du composte. 

 

Que pense la population de ces innovations?

 

Si la circularité est une solution intégrale d’un système alimentaire plus durable, il reste une partie importante de sensibilisation et d’éducation à faire quant à la revalorisation des résidus alimentaires dans les produits comestibles.

 

💡 Selon une étude de l’Université Laval, certaines barrières psychologiques peuvent freiner l’achat de produits alimentaires issus de l’économie circulaire. “(…) la néophobie alimentaire (définie comme la réticence à manger ou à éviter les aliments nouveaux ou non familiers), l’attrait sensoriel (à travers l’émotion de dégoût) et l’attitude face au risque ont tendance à influencer remarquablement l’intention d’acheter ces produits.” 

 

Bien que les résidus alimentaires aient une plus grande valeur lorsqu’ils sont réintégrés, donc revalorisés, directement dans la chaîne alimentaire humaine, d’autres options existent.

 

Les résidus peuvent être envoyés vers l’alimentation animale ou vers des produits d’hygiène.

 

En conclusion

 

Il va sans dire que la circularité offre de nombreux avantages: économique (en réduisant les coûts de production ou générant des revenus par la vente des résidus organiques), environnemental (en préservant les ressources naturelles et limitant la production excessive) et social (en favorisant une santé durable).

 

Notre région s’active d’ailleurs de plus en plus dans ce domaine grâce à la Symbiose agroalimentaire Montérégie qui accompagne les organisations à être plus circulaires.

 

D’ailleurs, connaissez-vous des organisations montérégiennes qui valorisent les résidus organiques dans l’alimentation humaine? Vite, faites-le-nous savoir!

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