Réemploi alimentaire :

main dans la main

pour lutter

contre la faim

Le Bilan-Faim 2023 a suscité de vives réactions lors de sa parution cet automne.

 

Et pour cause.

 

Le Québec a atteint, une fois de plus, un sommet en termes de demande d’aide alimentaire. Plus précisément, le réseau Les Banques alimentaires du Québec a observé une hausse de 14% de demande d’aide chez 1284 organismes affiliés, dont font partie la Moisson Rive-Sud et la Moisson Sud-Ouest.

 

La sécurité alimentaire, la lutte au gaspillage alimentaire et l’économie circulaire étant étroitement liées, nous vous présentons aujourd’hui un aperçu des solutions proposées par les initiatives montérégiennes de récupération et valorisation alimentaire pour accroître la sécurité alimentaire.

La sécurité alimentaire, ça mange quoi en hiver? 

 

Afin de mieux comprendre ce dont il est question lorsque l’on parle de sécurité alimentaire, nous vous proposons la définition adoptée lors du Sommet mondial de l’alimentation en 1996 :

 

« La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine. »

 

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, la sécurité alimentaire signifie que : 

  1. Chacun a, à tout moment, les moyens tant physiques qu’économiques d’accéder à une alimentation suffisante pour mener une vie active et saine.
  2. L’aptitude de chacun à acquérir des aliments est garantie.
  3. L’accès à une information simple, fiable et objective qui permet de faire des choix éclairés est assuré.
  4. Les aliments proprement dits sont satisfaisants sur le plan nutritionnel et acceptables sur le plan personnel et culturel.
  5. Les aliments sont obtenus d’une manière qui respecte la dignité humaine.
  6. La consommation et la production d’aliments reposent sur des valeurs sociales à la fois justes, équitables et morales.
  7. Les aliments sont produits et distribués d’une manière respectueuse d’un système agroalimentaire durable.

 

Quelle est la situation au Québec

 

Selon le Bilan-Faim 2023, la situation au Québec est historique:

  • Une personne sur dix a recours a l’aide alimentaire au Québec
  • 18.5% de ces personnes ont un emploi comme source de revenu principale
  • 872 000 personnes qui ont recours au réseau des Banques alimentaires du Québec mensuellement en 2023, une augmentation de 30 % par rapport à 2022 et de 73 % en comparaison à 2019.
  • 37 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des adultes vivant seuls.
  • 45 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des familles avec des enfants.

 

Plus spécifiquement, en Montérégie, la Moisson Rive-Sud a reçu 61 075 visites pour le programme de dépannage alimentaire lors du mois de référence visant le Bilan-Faim (mars 2023). La Moisson Sud-Ouest a quant à elle reçu 6 587.

 

La lutte au gaspillage alimentaire comme piste de solution

 

Pour illustrer les solutions envisageables, nous utiliserons la Pyramide d’impacts populationnels des interventions en matière de sécurité alimentaire, développée par le Centre intégré de santé et service sociaux de la Montérégie-Centre. 

 

Le cadre de référence en sécurité alimentaire - CRDS

 

Cette pyramide illustre en effet l’importance de diminuer les pertes et de valoriser les surplus alimentaires.

 

En ce sens, voici quelques exemples des actions qui s’opèrent en sol montérégien :

  • Glanage et redistribution de la récolte à l’aide alimentaire
  • Dons de surplus maraîcher à des organismes communautaires
  • Récolte, transformation et redistribution des surplus des hôtels et restaurants
  • Transformation d’invendus ou du surplus maraîcher à coût abordable (solidaire)
  • Accès aux surplus des ménages via des frigos communautaires libre-service
  • Amélioration des techniques de postproduction (transformation, stockage…)
  • Réduire le gaspillage alimentaire des ménages

 

Le dernier point reste d’une importance capitale lorsque l’on sait que 63% des aliments jetés dans les ménages auraient pu être consommés (Le Conseil National Zéro Déchet).

 

De nombreux autres projets, tels que l’agriculture urbaine, la cueillette sauvage responsable, les marchés fermiers mobiles peuvent aussi contribuer à assurer l’accès à des aliments frais et sains.

 

En conclusion

 

2024 sera-t-elle l’année où les demandes d’aide alimentaire seront en diminution? Nous souhaitons le croire. Pour cela, de nombreuses actions doivent être posées à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. La bonne nouvelle est que plusieurs organisations se mettent en action pour trouver des solutions dont toutes les initiatives répertoriées sur Sains & Saufs.

 

Au niveau régional, la Stratégie bioalimentaire Montérégie, la Symbiose agroalimentaire Montérégie et RECYC-QUÉBEC sont des acteurs qui structurent la recherche de solutions pour contribuer à la sécurité alimentaire grâce à la lutte au gaspillage alimentaire. 

 

Ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons tous et toutes un rôle à jouer et que c’est main dans la main que l’on doit lutter contre la faim. Alors, prêt.es à mettre la main à la pâte? Découvrez les initiatives montérégiennes près de chez vous.

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